Digestion et intestin, « ce 2éme cerveau »

Un premier rappel sur votre système digestif 

Chaque organe du système digestif a un rôle important. Le système digestif est responsable de la transformation des aliments consommés, de l’extraction des micronutriments. Ainsi, notre corps pourra recevoir les macronutriments (protéines, lipides, glucides) et micronutriments (vitamines, oligo-éléments, minéraux) nécessaires pour bien fonctionner.

La digestion et l’absorption ont un rôle fondamental

Cela commence par la bouche : il est primordial de bien mâcher pour bien pré-digérer les féculents grâce à une insalivation suffisante (on doit boire ce que l’on mange, et mâcher ce que l’on boit ! c’est à dire bien tout imprégner de salive).

Puis dans l’estomac l’alimentation va stagner jusqu’à plusieurs heures. C’est la fragmentation mécanique et cuisson chimique des aliments dans un milieu très acide.

Venons-en à l’intestin 

Dans l‘intestin grêle va se terminer la digestion des protéines initiée par l’estomac. Ainsi que la digestion des glucides et des lipides. L’intestin grêle est composé de 3 éléments de nature, de structure et de fonction différentes : le duodénum, le jéjunum et l’iléon.

L’intestin grêle est un vigile qui choisira de laisser entrer certains éléments et d’en refouler d’autres. Il est plus ou moins perméable à certains éléments pour permettre l’absorption des micronutriments, mais aussi pour le passage de certaines molécules comme les médicaments qu’on prend par la bouche, mais aussi toutes sortes de molécules étrangères comme les produits chimiques. Par contre, le vigile empêche le passage des grosses molécules et des éléments non utilisables par le corps en l’état (comme les fibres par exemple).

 C’est l’Absorption intestinale : c‘est à cet endroit que s’effectue l’absorption des éléments nutritifs pour notre organisme.

  • Le duodénum est le premier segment de l’intestin grêle. Il accueille les sucs venant du pancréas et du foie qui participeront à la poursuite de la digestion par l’alcalinisation du bol alimentaire arrivé de l’estomac. La vésicule biliaire accumule de la bile, pour pouvoir se contracter et la relarguer en masse au moment des repas. Le pancréas va également alcaniser le bol alimentaire et a un rôle majeur dans le contrôle de la glycémie (taux de sucre dans le sang), par la sécrétion d’insuline et de glucagon.
  • Le jéjunum et l’iléon continuent la digestion et effectuent l’absorption. C’est à dire le passage des nutriments à l’intérieur de notre organisme.
  • Le colon appelé gros intestin, complète le travail de l’intestin grêle. Il achève d’assimiler les micronutriments restants et régule le taux hydrique de nos selles. Sans cette étape, nos selles seraient liquides, il forme les selles solides. Son mouvement d’ondulation permet de faire avancer les selles vers la sortie (l’anus) cette étape peut durer 10 à 18h et de plus. Il a besoin de calme. Du stress, angoisse, contrariétés, peuvent le perturber (constipation, diarrhée…). Il abrite la majeure partie du microbiote (flore intestinale) qui participe à la synthèse de certaines molécules utiles pour l’organisme.

Qu’est ce qu’est le microbiote intestinal ?

  • Le microbiote intestinal C’est un lot de micro organismes (10 mille milliards) qui vivent dans notre intestin. Il pèse environ 2kg. Il nous est transmis au moment de la naissance et pendant les premiers jours de l’allaitement. Le microbiote forme alors ce qu’on appelle un biofilm. C’est à dire une couche de bactéries, qui, mêlées au mucus, adhérent entre elles et constituent une partie de la barrière intestinale. Au sein des premiers organes de la digestion, comme l’estomac, le microbiote est quasiment inexistant ou alors de façon pathologique (comme pour l’helicobacter pylori, une bactérie responsable de la plupart des ulcères gastroduodénaux). Plus on avance vers la sortie, plus le microbiote est présent et diversifié, avec différentes souches en fonction des zones.

Astuces pour maintenir une Flore

Pour avoir une flore intestinale saine, il est nécessaire de suivre une alimentation saine et de manger des aliments naturels.

  1. Manger léger pour faciliter la digestion et garder de l’énergie disponible pour le reste du corps. Ne pas grignoter (2 à 3 repas par jour sont suffisants à l’heure actuelle, surtout si l’on n’a pas un travail physique)
  2. Remplacer des glucides raffinés par des glucides complets, car ils ont une valeur nutritionnelle plus élevée et des fibres (riz semi-complet, pomme de terre, sarrazin, millet, quinoa …)
  3. Consommer des légumes frais et fruits qui apportent des vitamines, minéraux et oligoéléments
  4. Réduire ou éliminer les substances toxiques comme l’alcool, les additifs des produits industriels de supermarché (chips, gâteaux, plats, barquettes… tout ce qui a été transformé et emballé)
  5. Bien mastiquer la nourriture, manger lentement et dans le calme, profiter des aliments
  6. Pensez à inclure des probiotiques et prébiotiques par voie orale. Même si nous allons faire un repas assez lourd, nous pouvons les prendre avant pour améliorer la digestion.
  7. Buvez le matin à jeun un grand verre d’eau chaude (douche matinale interne).

Qu’est ce qu’est les jonctions serrées ?

Les jonctions serrées sont comme des « boutons pressions » qui relient les cellules entre elles. Ce système assure l´imperméabilité de la paroi : tout doit passer par les cellules du revêtement de la muqueuse intestinale (les entérocytes). Les éléments passent au travers de la paroi en fonction de leur nature : certains traversent les entérocytes , d’autres utiliseront des canaux de transport. C’est ainsi que le corps est nourri : les nutriments rejoignent alors la circulation sanguine. Ils font désormais partie de votre milieu intérieur, et vont être utilisés par votre corps. Certaines molécules consommées à l’excès peuvent abîmer les villosités de la paroi intestinale. Le gluten contenu dans le blé, est connue pour être une molécule agressive pour l’intestin.  La caséine du lait peut entraîner une véritable abrasion.

Par conséquence, si les jonctions serrées se desserrent, notre intestin devient une vraie passoire !

Ce phénomène s’appelle l’hyper-perméabilité intestinale. Lorsque tout fonctionne correctement, les Entérocytes collés entre eux de manière étanche par des liens appelés « jonctions serrées« , ne permettent l’entrée dans notre organisme que de petites molécules comme les vitamines, les nutriments, les acides aminés,… Les problèmes surviennent lorsque les jonctions se détendent et ne maintiennent plus les entérocytes l’un contre l’autre. Les trous alors formés laissent passer dans le flux sanguin de grosses molécules comme des protéines alimentaires, des bactéries, des virus, des toxines,… Tout cela a un impact direct sur le système immunitaire qui se retrouve sur-stimulé et sur la quantité d’inflammation produite.

Le système immunitaire se trouve donc en première ligne de l’accueil des molécules qui passent la barrière intestinale alors qu’elles ne le devraient pas. Pendant que le système immunitaire est occupé à gérer les molécules étrangères arrivées depuis l’intestin, il s’en trouve beaucoup moins efficace pour effectuer ses autres missions de défense de l’organisme. C’est un facteur déclencheur des maladies auto-immunes, des allergies et des intolérances alimentaires.
L’intestin se trouve lui aussi perturbé dans la fabrication d’hormones ou de molécules utiles comme la vitamine K, la sérotonine (l’hormone du bonheur…)

Les causes possibles d’une hyper perméabilité intestinale

  • Une alimentation déséquilibrée qui induit des carences, industrialisée, pauvre en fibres et prébiotiques, riche en toxiques (pesticides, conservateurs, édulcorants,…)
  • alcool, aliments sucrés et toutes les drogues
  • Le stress intense ou chronique
  • Des intolérances alimentaires
  • La prise de certains médicaments comme des antibiotiques, des corticoïdes, des anti-acides,…
  • Un dysfonctionnement physiologique (axe cerveau-intestins)
  • Une dysbiose (=déséquilibre de la flore intestinale)
  • Manque de mastication, consommation de laitages, gluten (pain, pâtes…) à chaque repas
  • Si vous terminez vos repas par un dessert sucré.

Les symptômes sont les suivants

  • des allergies et intolérances alimentaires,
  • une diminution de l’efficacité du système immunitaire, (infections à répétition),
  • des troubles cutanés : acné, eczéma, psoriasis, perte de cheveux,
  • des troubles digestifs allant des ballonnements et des crampes aux maladies chroniques comme Crohn, l’intestin irritable ou la rectocolite hémorragique,
  • de la dépression, des difficultés à dormir ou à se concentrer
  • des maladies auto-immunes,
  • des douleurs articulaires, arthrose,
  • des maux de tête,
  • de la fatigue chronique,
  • de la fibromyalgie,
  • Le ventre qui gonfle après un repas, des mauvaises odeurs.

La prise de certains compléments alimentaires peut alors s’avérer utile

  • La L-glutamine : acide aminé utilisé par les entérocytes pour se multiplier et donc réparer la paroi.
  • Les oméga-3 : puissant anti-inflammatoires, ils sont aussi essentiels à la fabrication des membranes cellulaires des entérocytes.
  • Des « anti-inflammatoires » comme le bourgeon de cassis, la boswélia ou le curcuma.
  • Les vitamines et minéraux nécessaires pour combler les carences : magnésium, vitamine D, vitamine C, vitamine A…
  • Des plantes comme l’artichaut ou le chardon-marie  soutiennent l’élimination des toxines et favorisent la régénération du foie.
  • Les bains dérivatifs : cette hygiène de vie traditionnelle aide le corps à se restaurer, se nettoyer. En abaissant la température interne, ces poches font travailler les graisses brunes (ré chauffantes) qui contribuent à améliorer l’immunité et la vitalité générale du corps.
  • Figuier ou noyer ; les macérât de bourgeons apaiseront le stress qui perturbe fortement tout le système digestif
  • Psyllium : Normalise le transit intestinal, donne la consistance idéale aux selles.
  • Phyto complexe transit difficile : Contient des plantes favorisant le travail intestinal.
  • Les probiotiques : Fibres + pour ceux qui ne mangent pas de fibres, ou probiotiques régénérant de la flore.
  • Des infusions pour le confort intestinal.
  • Chlorophylle magnésienne : pour notre vitalisation générale, surtout, elle nettoie et purifie l’intestin, assainit la flore intestinale, permet la détoxification des métaux lourds, utile pour réguler le transit en plus ou en moins. De plus elle lutte contre la constipation, les gaz, ballonnements, contre la candidose, les odeurs corporelles fortes, cicatrisation des muqueuses internes, ulcères, anémie, en hydrothérapie.

En résumé

Nous sommes acteurs de notre santé et tout ce que nous ingurgitons est distribué dans notre corps, vous comprendrez bien que si vous mangez trop d’aliments, transformés, gras, salés, sucrés, le travail de digestion sera compliqué, et votre santé déclinera peu à peu. Votre alimentation est le carburant de votre corps, et on ne donne pas de carburant frelaté sinon la voiture va s’encrasser de toxines, encrasser les tuyaux et tomber en panne !

Réparer sa barrière intestinale demande souvent beaucoup d’adaptation des habitudes alimentaires et de vie. Il est vrai que cela demande beaucoup d’efforts mais le prix à gagner en vaut la peine. Je ne peux donc que vous conseiller de vous faire accompagner pour avoir un avis éclairé sur la manière de procéder. Puis pour mettre en place un protocole personnalisé et adapté.

Si vous souhaitez aller plus loin à ce sujet ou obtenir une approche personnalisée, contactez votre Boutique Bien-Aller, et Séverine Bert Naturopathe.

Rappel : il est important de consulter votre médecin traitant : les conseils donnés sur ce blog ne peuvent en aucun cas se substituer à un traitement ou suivi médical en cours. Les techniques proposées ne sont pas destinées à remplacer la consultation et le diagnostic d’un médecin. (ce sont des compléments). Sans l’accord de votre médecin, il est formellement déconseillé d’arrêter un traitement en cours. En cas de persistance des symptômes ou en cas de doute, il est recommandé de consulter votre médecin traitant en priorité..

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