Qu’est-ce qu’une parasitose ?

Une parasitose est une maladie due à l’ infestation par des parasites, et conduisant à des maladies parasitaires ou des maladies parasitiques. Très fréquentes dans le monde. Parmi les plus connues : la toxoplasmose, le paludisme et les oxyuroses. Les parasitoses intestinales sont des maladies à la présence de parasites dans l’intestin ou sur le corps. Elles se transmettent à l’homme : par voie buccale (en mangeant une viande contaminée par exemple), par l’intermédiaire d’une piqûre d’insectes (comme lors du paludisme), par les poumons ou encore par voie sexuelle (trichomonase).

parasitose

Ces petits organismes s’abritent dans le corps d’un autre être vivant, pour s’y nourrir et s’y reproduire.  Il en existe deux types :

  • certains, appelés « protozoaires », sont formés d’une seule cellule, comme la giardia ou l’amibe ; (maladie du sommeil)
  • les autres sont des vers comme l’oxyure, l’ascaris, l’ankylostome ou le tænia, aussi appelé « ver solitaire », la douve du foie.
  • les arthropodes (porteurs de parasites tels que les poux, puces, les moustiques, les punaises, les tiques). (sujet de lettre d’infos précédente)
  • une parasitose intestinale n’entraîne pas systématiquement de symptômes.

Comment est-on contaminé par un parasite intestinal ?

  • Les giardias, amibes, oxyures, tænias et ascaris entrent dans l’organisme par voie digestive, souvent sous la forme d’œufs ou de larves. La contamination a lieu par ingestion d’eau ou de nourriture souillée, ou par le fait de porter à la bouche ses mains sales (par exemple, après être allé aux toilettes) .
  • D’autres parasites, comme par exemple l’ankylostome, pénètrent dans le corps par la peau. On est alors contaminé en marchant pieds nus dans de l’eau douce souillée, dans les pays chauds et humides.
  • Le tænia ou ver solitaire : .  Le ténia est un ver intestinal qui se transmet par la consommation de viande de bœuf ou de porc crue ou peu cuite. En effet, l’embryon de ce ver se loge dans les muscles des bœufs et des porcs, formant un petit kyste que l’homme peut avaler avec la viande. Rejetés avec les selles, les derniers anneaux du tænia libèrent des embryons dans l’environnement, entamant un nouveau cycle de contamination.
    Une cuisson correcte de la viande évite de contracter le tænia. En France heureusement les contrôles vétérinaires limitent la contamination.
  • L’ascaris est un grand ver de couleur rosée la forme est similaire à celle du ver de terre. Il peut mesurer de 15 à 40 cm de long et provoque une ascaridiose. Ce ver intestinal arrive par l’alimentation et se développe ensuite dans l’intestin grêle. Les larves quittent l’intestin et passent dans le foie, les poumons, les bronches et le pharynx pour revenir à l’intestin, où elles atteignent leur stade adulte. La femelle ascaris peut pondre jusqu’à 200 000 œufs par jour. L’ascaris se trouve dans l’eau souillée, ainsi que sur les légumes crus et mal lavés
  • La douve du foie est un petit ver intestinal en forme d’amphore qui mesure environ 20 mm de long. Les larves éclosent dans l’intestin, puis s’installent dans le foie et les voies biliaires. Elles arrivent à maturation en 3 à 4 mois. L’Homme est un hôte accidentel de la douve du foie, qui colonise en premier lieu les herbivores ruminants (ovins, bovins), elle peut se retrouver dans l’intestin humain en cas de consommation de cresson ou de salades sauvages souillées par du bétail.
  • Les oxyures :  Lorsqu’il est présent dans le système digestif, l’oxyure passe de l’état de larve au stade adulte en 3 semaines. Après l’accouplement, la femelle descend de l’intestin vers l’anus pour y déposer ses œufs tout autour du pourtour annal. Généralement, cette migration a lieu la nuit et entraîne un prurit anal. La personne contaminée a alors fortement envie de se gratter et les démangeaisons finissent même par l’empêcher de dormir. Si elle ne se lave pas les mains aussitôt, les œufs se retrouvent alors sur ses doigts. L’oxyure est un parasite intestinal responsable de l’oxyurose qui est une maladie parasitaire particulièrement prolifique chez les enfants. Ce petit ver blanc et rond est capable de pondre plus de 10 000 œufs avant de mourir. Les oxyures sont généralement transmis par le biais de fruits et légumes infestés, non lavés, consommés crus et non pelés. La transmission peut aussi se faire via des objets souillés

Les enfants mettant souvent leur main en bouche, ils finissent par se re contaminer. Mais, les œufs de l’oxyure ont également la particularité d’être très résistants et lorsqu’ils tombent de l’anus ils peuvent se retrouver par terre ou sur des objets souillés. Capables de vivre plus de deux semaines en dehors de l’organisme hôte, il suffit qu’une main passe par là pour qu’ils contaminent une classe ou une crèche entière !

Quels sont les signes d’une parasitose?

En dehors des démangeaisons nocturnes, la parasitose intestinale est généralement asymptomatique. Toutefois, quand les vers parasites colonisent en masse les intestins, plusieurs symptômes peuvent apparaître : 

Les signes provoqués par les vers intestinaux sont variables en fonction de s’il s’agit des oxyures, du ténia, de l’ascaris ou de la douve du foie.

L’infestation par les oxyures est à l’origine d’un symptôme caractéristique : les démangeaisons anales. Celles-ci se manifestent particulièrement la nuit, lorsque la femelle pond ses œufs. Un manque d’appétit, des insomnies et de la nervosité favorise la présence des oxyures.

Le ténia est un ver intestinal qui entraîne des troubles digestifs divers, comme des douleurs abdominales et une alternance de constipation et de diarrhée. On peut aussi observer un plus grand appétit, qui n’implique pas pour autant une prise de poids.

Lorsque l’ascaris colonise l’intestin, cela se traduit par des douleurs au ventre, de la fièvre, mais aussi de la toux et des vomissements. De la fatigue et une perte de poids peuvent également survenir.

Enfin, la douve du foie a pour conséquence une augmentation du volume du foie. À cela viennent s’ajouter des douleurs sous les côtes, du côté droit, un ictère (jaunisse) et de la fièvre. Lorsqu’elle n’est pas traitée, l’infestation par la douve du foie provoque une altération de l’état général. Et peut se compliquer en maladie des voies biliaires.

Vous pouvez observer :

  • Des lésions anales : à force de se gratter, l’enfant peut présenter des lésions anales qui sont susceptibles d’entraîner une surinfection.
  • Des troubles digestifs comme des diarrhées, des nausées, des vomissements ou encore des douleurs abdominales.
  • Un changement de comportement : irritabilité, insomnie et cauchemars sont des symptômes fréquents.
  • Une appendicite, très exceptionnelle, mais possible lorsque les oxyure sont présents dans l’appendice.
  • Une vulvovaginite : à cause du grattage intensif, la petite fille peut subir une inflammation de la vulve qui peut s’accompagner d’une infection urinaire (contamination de l’urine par les bactéries présentes dans le tube digestif).

Comment se débarrasser d’une parasitose ?

Dès que vous constatez les signes de l’infection parasitaire, vous pouvez demander conseil à votre boutique Bien-Aller ou, consulter un médecin pour confirmation 

Lorsque le diagnostic est confirmé, votre médecin traitant, votre pédiatre ou votre Boutique Bien-Aller pourra vous proposer un dépuratif antiparasitaire (vermifuge).

Vous pouvez prendre des compléments alimentaires tels que l’armoise, l’aloé-véra.

Le complexe Z-Parasit-V agit comme défense contre les micro-organismes, parasites, bactéries, levures et pour l’équilibre de la flore intestinale. Il se prend 2 jours avant la pleine lune, le jour pleine lune, et 2 jours après. Il doit être renouvelé au bout de 2 à 3 semaines, en général à la nouvelle lune suivante. Car les compléments contre les vers intestinaux agissent sur les vers adultes. C’est à renouveler entre 2 à 4 fois par an. 

Comment éviter la contamination ?

Pour que ces petits vers n’infestent pas toute la famille et les autres enfants, il est important de :

  • Bien se laver les mains régulièrement .
  • Laver les draps et le linge qui a pu être en contact avec le ver parasite à 60°.
  • Couper les ongles de votre enfant.
  • Prévenir l’école ou la crèche en cas de contamination.
  • éviter de manger trop sucré et manger beaucoup d’ail, oignon, clou de girofle, gingembre, aloé-véra, thym romarin, grenade…

Un protocole intéressant :

Le déparasitage (deux fois par an au moins , pleine lune)

le mois d’avant : quand cela vous est possible

faire un jeûne par semaine soit 8h/on mange , 16h on ne mange pas ou à défaut, de la mono-diète

alimentation avec le moins possible de glucides, et consommer le plus de bon gras possibles

pendant 10 jours avant :

consommer beaucoup d’ail, huile de coco (effets antiprotozoaires), curcuma, thym clous de girofle graines de courge….

début du vermifuge :

2 jours avant la peine lune , le jour de la pleine lune et le lendemain

15 ml de Z-parasit-v le soir au repas avec du gras (beurre, huile germe de blé, curcuma)

en parallèle, buvez des infusions pour effectuer un drainage des toxines éliminées pendant cette phase (il est intéressant d’accompagner de chardon marie, pissenlit, queue de cerise pour l’optimiser)

  • à refaire le mois suivant (identique) : 2 jours avant PL le jour PL et le lendemain

puis ensuite : renforcement de la barrière intestinale avec :

  • probiotiques pendant 4 à 8 semaines
  • vitamine D3
  • curcuma à toutes les sauces
  • oméga-3
  • L-glutamines et acides aminés (protéines végétales Vitall+)
  • boire du thé vert, grenade, curcuma pour le côté anti-oxydant
  • avoir une alimentation méditerranéenne pour potentialiser le déparasitage :

avec beaucoup d’ail, des champignons style reishi, shiitaké, maitaké, crinière de lion…

du zinc (fruits de mer, crustacés, foies, pain de seigle, germe de blé, cacao, légumineuses, riz complet)

vitamine A (foies, patate douce, carotte, potiron, pissenlit, persil, laitue, épinards)

vitamine D3

sélénium (protéines, fois de veau, tomate, oignon, flocons avoine, germe de blé)

Entre-deux vous pouvez faire des cures en prenant 2 à 3 gousses d’ail frais (écrasées laissées reposer 15 mn avant ingestion pour maximiser la formation d’allicine) ou des gélules 600 mg ail (extrait standardisé en 2 prises/jour pendant 3 semaine)

Pensez à vous faire accompagner par un professionnel de la santé, seul habilité à vous conseiller.

Voici ce que le Professeur Humbert peut en dire :

 » Lisez cet article et découvrez que de nombreux cas de rosacée ou de psoriasis sont en fait le résultat d’un parasite dans l’intestin.

Ma grand-mère nous vermifugeait 

Chère lectrice, cher lecteur,

« Ma grand-mère nous vermifugeait plusieurs fois par an. »

Combien de fois ai-je entendu cette phrase ?

Nos anciens savaient inconsciemment que bon nombre de problèmes étaient liés à la présence de « vers » dans le tube digestif.

Par exemple, chez le petit garçon ou la petite fille de trois ans qui fait encore pipi dans sa couche, chez ce grand enfant en état d’excitation, ou encore chez tel autre ayant la peau sèche et des dartres… 

Les anciens se transmettaient l’information oralement, de génération en génération, et c’est ainsi qu’à leur époque on vermifugeait régulièrement les enfants.

Vous allez voir que cette tradition était pleine de sens, et qu’elle mériterait de perdurer aujourd’hui, autant chez les enfants que chez les adultes…

Bienvenue dans la grande famille des parasites

Mais de quoi parle-t-on exactement ?

De parasites plus ou moins grands, dont la taille peut aller de 5 mm à 3 cm, répartis principalement dans deux familles différentes :

  • Les nématodes, qui sont de petits vers ronds (et qui regroupent notamment les ascaris)
  • Les plathelminthes, aussi appelés vers plats.

Parmi les vers plats, on retrouve notamment le fameux ver solitaire, qui est un ténia du porc ou un ténia du bœuf (c’est donc en mangeant la viande de ces animaux que l’on peut se contaminer).

Cette famille comprend aussi le ver de l’échinococcose alvéolaire, et celui du kyste hydatique, l’un transmis par le renard, l’autre par le mouton.

Ils donneront différentes manifestations. Les ténias colonisant l’intestin peuvent provoquer une pâleur par anémie, une grande fatigue et un amaigrissement…

Pour l’anecdote, il y a quelques années, une société commerciale avait eu l’idée de mettre dans des gélules, des anneaux de ténia pour que, une fois le ver reconstitué dans l’intestin du consommateur, il aille jouer son rôle pathologique… et faire maigrir son propriétaire !

Heureusement les ténias sont relativement rares. En revanche, il est beaucoup plus fréquent d’héberger dans son intestin des nématodes (ces fameux petits vers ronds).

Car les parasites sont universels : on les trouve partout, aussi bien chez nous que dans les pays exotiques. 

Ils peuvent se retrouver sur les aliments qui ont été en contact avec des matières fécales. Or les cultures maraîchères se font de plus en plus souvent avec des engrais d’animaux (quand ce ne sont pas des matières fécales humaines).

Fausse cystite, vrai parasite…Quand devez-vous suspecter la présence de vers ? 

Tout d’abord, il y a des signes courants très évocateurs. Par exemple les démangeaisons à l’anus, ou au niveau des organes génitaux externes chez la femme.

Il faut aussi suspecter les parasites, si vous pensez avoir eu régulièrement des cystites, des infections urinaires ou des mycoses vaginales.

Si on y regarde de plus près, par la lecture des analyses d’urine, on se rend compte qu’il ne s’agit généralement pas d’infections urinaires. En effet, si les résultats montrent bien de très nombreuses bactéries, il n’y a pas en revanche un nombre suffisant de globules blancs, les leucocytes, pour retenir l’existence d’une infection. 

De même, ce que vous appelez « mycose », c’est-à-dire des démangeaisons vulvaires avec des sécrétions et des pertes (en réalité des glaires ou du mucus), sont généralement sans rapport avec candida albicans, la bactérie responsable des mycoses. 

Ainsi, ces symptômes génito-urinaires sont, dans mon expérience, la preuve d’une présence de parasites au niveau intestinal. J’ai d’ailleurs reçu d’innombrables messages de satisfaction ou de remerciements de femmes chez qui ces troubles répétés étaient un véritable enfer et qu’elles ont vu disparaître après traitement antiparasitaire. 

Chez les enfants, le portage parasitaire peut être responsable d’une certaine excitation et, dans certains cas, d’énurésie (le « pipi au lit »). Chez la petite fille, ce sera souvent une vulvite, c’est-à-dire une inflammation de ses organes génitaux externes entraînant des démangeaisons. Le grattage de cette zone à proximité de l’anus conduit souvent à une infection, c’est-à-dire une vulvite bactérienne ou parfois candidosique.

Si ça gratte…

Le prurit (c’est ainsi que dans leur jargon les médecins appellent les démangeaisons), est un symptôme courant qui n’inquiète pas forcément. 

Et pourtant, un prurit chronique ou répété devrait toujours conduire le médecin à en rechercher la cause. 

Dans ce contexte, et après avoir formellement écarté une maladie générale ganglionnaire, il faudra tester l’efficacité d’un antiparasitaire.

Cela n’est pas encore bien connu dans la communauté médicale, mais les démangeaisons qui surviennent dans la journée, ou au cours de la nuit signalent souvent l’existence d’une maladie parasitaire au niveau intestinal. Cela devra alors être confirmé par un interrogatoire de la part du médecin.

D’une manière générale, les démangeaisons au niveau de la peau, du cuir chevelu ou des muqueuses sont les expressions les plus courantes de maladie parasitaire. 

C’est particulièrement vrai s’il n’existe qu’un ressenti perçu par le malade, sans lésion cutanée autre parfois que les signes du grattage (excoriations).

Vous conviendrez qu’il y a donc maintes raisons pour mettre en route un traitement antiparasitaire, ce que les anciens appelaient une purge.

Les liens étonnants entre les parasites et ces maladies

À côté de ces prurits, d’autres pathologies cutanées devront convaincre votre médecin de rechercher des anticorps contre le parasite, qui indiquent sa présence passée ou persistante. 

Par exemple, si vous avez une urticaire chronique (qui dure depuis au moins six semaines), on devra sans nul doute vous recommander un traitement antiparasitaire.

L’urticaire, caractérisée par des plaques rouges qui démangent, est le mode le plus commun de révélation de vers. C’est aussi le cas de ses variantes telles que les œdèmes de Quincke et des dermographismes (rayures en relief qui démangent lorsque vous vous grattez la peau).

Un autre symptôme de maladie parasitaire, mais souvent attribué par erreur à un champignon du cuir chevelu, ce sont les démangeaisons de la tête accompagnées de squames (pellicules).

Dans ce cas, votre médecin vous proposera généralement des shampooings antifongiques. En cas d’échec ou de récidive rapide, il sera souhaitable d’envisager l’existence d’un parasite intestinal. 

Les dartres chez l’enfant signeraient aussi la présence de parasites intestinaux dans 50% des cas. Ce sont des plaques d’eczéma sèches, arrondies, touchant le visage ou la partie supérieure du corps, légèrement prurigineuses, avec de fines squames.

Autre maladie de la peau de mécanisme immunoallergique, l’eczéma, symétrique ou non, présent dans les territoires classiques de l’eczéma atopique ou non, alertera sur la présence dans votre intestin de parasites. 

Sur le plan digestif, les vers participent à l’entretien d’une maladie inflammatoire intestinale, et donc à ses manifestations comme la diarrhée. Cet aspect est important à considérer. La présence de vers intestinaux signifie le plus souvent qu’il y a une maladie de la muqueuse intestinale (j’y reviens plus loin). D’ailleurs, on s’enquerra de la présence de glaires, c’est-à-dire du mucus dans les matières fécales. 

Pourquoi vous devez garder toutes vos prises de sang (même celles d’il y a 20 ans)

Pour détecter un parasite, il est parfois nécessaire d’analyser toutes vos analyses sanguines, y compris celles qui datent de plus de 20 ans.

Je vois parfois arriver en consultation des malades, tenant en main leur dernière prise de sang.   

Ce qu’ils ignorent, c’est que les indicateurs biologiques font partie intégrante de qui vous êtes au même titre que la couleur de vos yeux, l’aspect de votre chevelure ou votre taille…

Vos cheveux peuvent être différents d’un jour à l’autre : plus ou moins bouclés, plus ou moins secs, en fonction de la saison, de votre cycle menstruel, etc.

Mais derrière ces modifications subtiles, demeure l’aspect général qui fait que l’on vous reconnaîtra quelle que soit la nature de votre chevelure.

Eh bien c’est pareil avec vos analyses sanguines.

Par exemple, le nombre de vos globules blancs peut varier au cours du temps ou si vous tombez malade. Mais comment un médecin peut-il connaître votre vraie « nature » – en termes de globules blancs – s’il n’a pas les prises de sang précédentes ?

Il faut parfois aller très loin dans le passé pour connaître votre statut et observer des variations sur plusieurs années. L’évolution de vos globules blancs décrira une courbe particulière qui peut être très significative, notamment si on s’intéresse au nombre des polynucléaires éosinophiles. 

Ainsi, si je constate, qu’il y a 12 ans, votre taux de ces globules blancs particuliers a augmenté, avant de diminuer et de se stabiliser, bien qu’il demeure dans le cadre des valeurs dites « normales », cela peut révéler que vous avez bien attrapé un parasite à cette époque.

Mais où étiez-vous alors ? En France ou à l’étranger ? Un interrogatoire détaillé nous permettra alors de déduire quel est le type d’helminthes qui vous a infecté.

Vous comprenez donc pourquoi votre médecin doit prendre connaissance de toutes vos prises de sang passées, et ceci à chaque nouvelle consultation. 

Les vers préfèrent s’installer dans les intestins malades…

Il y a toujours une cause à tout.

La présence de vers sur la paroi intestinale indique que votre muqueuse est pathologique : inflammatoire, suintante (je dirais même gluante), et donc relevant d’une entéropathie, c’est-à-dire une maladie de l’intestin.

Les vers peuvent d’ailleurs entretenir, voire aggraver, cette pathologie sous-jacente.

Dans la plupart des cas, il s’agit d’une inflammation intestinale due à une intolérance alimentaire, en particulier au lait de vache (et tous ses dérivés) ou au gluten.

Dans d’autres cas, il s’agit d’une MICI (maladie inflammatoire chronique de l’intestin), aussi désignée par le terme de maladie de Crohn.

On voit donc ici tout l’intérêt d’évoquer et de diagnostiquer cette infection parasitaire.

D’ailleurs, ces pathologies de la paroi intestinale peuvent fragiliser la barrière intestinale, et laisser passer dans le sang des produits toxiques (responsables par exemple des symptômes articulaires de la maladie de Crohn) ainsi que certaines larves de parasites.

Celles-ci peuvent alors pénétrer dans le corps et y entrainer des maladies sérieuses, comme la toxocarose, maladie parasitaire systémique. 

Ce n’est pas parce que vos résultats sont négatifs
que vous n’avez pas de parasite

En médecine, lorsqu’une recherche est négative, cela ne veut pas dire que ce que vous recherchez n’existe pas.

Ainsi, si vous allez pêcher dans le lac avec un fil et un hameçon il est vraisemblable que vous ne ramènerez pas de poisson. Allez-vous en déduire qu’il n’y a pas de poissons dans ce lac ?

Pendant des dizaines d’années, on s’est évertué à chercher des vers ou des traces de leur présence (larves, œuf) dans les selles, sans jamais se poser la question suivante :

Que feraient des vers sur vos matières fécales ?

Peut-on être sûr qu’ils ne sont pas dans l’intestin sous prétexte qu’on ne les voit pas ?

C’est ainsi qu’il a fallu attendre 2015 pour qu’on démontre enfin que la recherche de parasites dans les selles était négative à 90% chez des personnes pourtant infestées. 

En réalité, cet examen n’a pas d’autre utilité que de connaître le nom du parasite dans le cas éventuel où on aurait la chance de le découvrir.

Combien de malades ont souffert de démangeaisons anales durant des années sans que jamais on ne leur ait donné un antiparasitaire, simplement parce que leurs analyses des selles étaient négatives !

Les 3 problèmes avec la prise de sang

Il existe aussi un sérodiagnostic pour rechercher dans le sang des anticorps dirigés contre des protéines du ver.

Le premier problème, c’est que cette analyse n’est pas spécifique : on cherche des anticorps dirigés contre des protéines que l’on espère universelles, potentiellement présentes sur toutes les familles de vers ronds, alors que ce n’est pas toujours le cas.

Le deuxième problème, c’est qu’on ne cible pas toujours les bons anticorps.

La plupart du temps, on teste les anticorps dits immunoglobulines G. Or la réponse immunologique de l’organisme contre les vers repose le plus souvent sur la production d’immunoglobulines E.

Troisièmement, il y a des patients qui ne produisent aucun anticorps alors qu’elles sont infectées. Et vous imaginez bien que ce sont vraisemblablement des personnes plus gravement atteintes !

Et dernièrement, si on a la chance de découvrir chez vous des anticorps IgG contre les « ascaris », vous pourrez lire par exemple dans le commentaire du résultat : « 7 Unités : résultat négatif ! seuil de 15 ».

Ainsi, tant que vous n’avez pas un taux d’anticorps de 15 unités, le laboratoire considère que ce résultat est négatif. Mais comment pourriez-vous produire des anticorps, même à des taux faibles, sans qu’il n’y ait la présence du parasite ?

Ce que vous risquez si vous êtes infesté

Certains scientifiques estiment que la présence de ces vers serait protectrice pour l’organisme.

Ils suggèrent même que ceux-ci auraient un potentiel face à certaines maladies inflammatoires de l’intestin.

Voici pourquoi j’ai une vision à l’opposé de ces théories.

La présence de ces vers induit une immunodépression qui favorise les infections au virus de l’herpès : j’entends par là la maladie herpétique (le fameux bouton de fièvre), mais aussi l’herpès génital, beaucoup plus dangereux car présent dans les sécrétions vaginales, le zona, mais aussi le virus Epstein-Barr responsable notamment de la mononucléose infectieuse et aussi de lymphomes.

Il a aussi été démontré que la présence d’helminthes favorise la prolifération du papillomavirus dans le liquide du conduit du col de l’utérus. Il est désormais recommandé d’administrer un traitement parasitaire chez toute femme présentant un cancer du col de l’utérus.

Je ne peux pas non plus m’empêcher de faire un parallèle avec l’efficacité démontrée dans plusieurs études de l’ivermectine contre le COVID.

Il s’agit là d’un médicament antiparasitaire.

J’émets donc l’hypothèse que la disparition des parasites pourrait contribuer à restaurer le système immunitaire qui, dès lors, sera plus efficient pour éliminer le coronavirus.

Ne serait-il donc pas pertinent d’étudier le bénéfice éventuel d’un traitement antiparasitaire chez les personnes ayant un syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) et donc porteur du virus VIH. 

Il serait aussi intéressant d’étudier l’effet d’un tel traitement chez les enfants qui ont un impétigo, maladie bactériologique cutanée due au staphylocoque et au streptocoque cutané.

Malheureusement, la parasitologie est encore trop peu développée en médecine et à peine enseignée en troisième année dans les cours de pathologie fondamentale.

Rares sont les services hospitaliers qui discutent des parasitoses, dont les conséquences directes ou indirectes sont pourtant importantes. 

Ne devrait-on pas envisager une telle pathologie parasitaire dès que l’une ou l’autre des situations décrites plus haut se produit ?

Ne devrions-nous pas reconsidérer la présence des helminthes dans l’intestin même si nous ne les voyons pas dans les selles, notamment en cas d’urticaire ou de démangeaisons ?

Et finalement, ne faudrait-il pas se vermifuger tous les 6 mois, comme nous le faisons pour nos animaux de compagnie… ou comme le faisaient nos grands-mères ?

Bien à vous,

extrait d’une lettre du Pr Philippe Humbert« 

Les informations de ce blog d’information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cet article, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé pour toute question relative à leur santé et leur bien-être.

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